• http://www.qobuz.com/images/jaquettes/0030/0030955322957_600.jpg

     

    Publié en avril dernier et découvert il y a à peine quelques jours par la grâce de sauts spotifiens, ce House Music, nouvel album des américains de Ex Norwegian est une belle surprise.

    Oh, ce n'est pas une surprise du genre de celles qui vous colle, vous scotche ou vous met K.O. debout.

    Non, elle est plutôt du genre de celles auxquelles on adhère le temps de quelques écoutes en sachant dès le départ qu'elle risque de ne pas faire long feu.

     

    Globalement infectieuse et généreuse dans son ensemble, l'indie pop-rock du groupe risque en effet de devenir lassante après quelques écoutes en raison de quelques titres zappables, car un peu agaçants ou un peu moins percutants. Je pense notamment à Not a mouse et Original copy.

     

     

    Mais rien que pour des morceaux comme Ginger, Baby, Choice of friend ou Initiative rock, je suis fort heureux d'avoir croisé la route de ce groupe originaire de Miami dont je vous avouerai sans honte n'avoir jamais entendu parler avant a semaine dernière.


    Verdict : 6,5 / 10

     

    L'album est en écoute intégrale, entre autres, sur Soundcloud et Spotify.

     


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  • http://exystence.net/wp-content/uploads/2012/06/Assemble-Head.jpg

     

    Pas grand chose à dire de ce Manzanita, nouvel album des Américains de Assemble Head in Sunburst Sound.

     

    C'est du rock d'inspiration psyché 70s qui joue sur tout le spectre du genre : du lourd et graisseux, mais toujours diaboliquement efficace grâce à un groove incroyable (comme sur L.A. Sacrifice, (Gone)'round the corner, ..), jusqu'au subtil et lumineux (Blue wire [j'adore les choeurs], Slithery thing, Sunshine, ...).

     

    J'aurais en tout cas été happé dès les premières notes de ce fort joli trip : d'abord en me demandant si j'allais subir un simple revival en moins bien de ce qui a déjà été fait des milliers de fois, et puis, au fil des minutes, en me transformant en admirateur béat. Arrivé au superbe Sunshine, la mue était complétée.

     

    Rien de génial ou de neuf, mais qu'est ce que c'est bon. L'imagerie fonctionne à pleins tubes et me transporte loin, très loin de mon pluvieux Nord (quoique ... ce matin, le fond de l'air est frais mais le ciel est d'un superbe bleu azur), direction la Californie d'où est originaire le groupe.

     

    Verdict : 8(,5) / 10

     

    Manzanita est à découvrir sur Spotify.

     


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  • http://cdn.7static.com/static/img/sleeveart/00/015/894/0001589457_500.jpg

     

    Je n'ai pas spécialement envie de jouer au "vieux con" ou au "c'était mieux avant" ... (J'embrayerai d'ailleurs probablement dès demain avec un disque tout nouveau tout beau.)


    N'empêche qu'à l'écoute de ce formidable concert donné par le génial Randy Newman à New York en août 1971, je ne peux m'empêcher de me demander de combien de chansons de ces dernières années je me rappellerai dans 5, 10, 15 ou 20 ans.

    Très peu, probablement.

     

    J'ai vraiment découvert Randy Newman il y a pile 20 ans (je connaissais bien entendu ses "mauvais" tubes I love L.A. et Short people) et je connais presque par coeur tous ses albums publiés entre 1968 et 1977 (de Randy Newman à Little Criminals, donc). J'ai ensuite un peu décroché ...

    Son Harps and angels, de 2008, n'est pas mal du tout, mais ne supporte que très difficilement la comparaison avec son âge d'or. Enfin, je veux dire que si j'ai le choix entre 12 Songs et Harps and angels, vous devinez facilement vers lequel des deux mon coeur balance.

     

    Bref, tout ça pour dire que Randy Williams a éte touché par la grâce pendant près de 10 ans et que je retrouve rarement une telle intemporalité dans les chansons "populaires" d'aujourd'hui.

     

    Ce The people dressed like monkeys (en écoute intégrale sur Spotify) me le laisse en tout cas fortement penser.

     

    Et rien que pour le plaisir :

     

     

     


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  • http://ecx.images-amazon.com/images/I/61sJgvE0VDL._SL500_AA300_.jpg

     

    C'est la fête à la maison.

     

    Tout le monde (ou presque) danse, sautille sur Everybody's got it easy but me, le nouvel album (le septième) de The Intelligence. Active depuis 1999 et révélé à mes oreilles en 2010 grâce à l'excellent Males, la bande à  Lars Finberg (également membre de Thee Oh Sees et Wounded Lion) nous délivre, comme à son habitude un rock-garage-post-punk nerveux à souhait (avec néanmoins un peu d'accalmie le temps d'un Techno Tuesday).

     

    Un peu plus lumineux et mélodico-poppy (non, ce n'est pas une insulte, puisque j'ai souvent pensé au meilleur de Blur, notamment sur I'm closed) que ses précédents enregistrements, cet Everybody's got it easy but me, devrait permettre au groupe, je le lui souhaite, de toucher un public plus important et ainsi de prêcher la bonne parole au-delà du cercle restreint des initiés déjà touchés par la béatitude.

     

     

    Nous sommes en 2012 et le rock ne s'est que rarement aussi bien porté.

     

    Everybody's got it easy est en écoute intégrale sur Spotify et sur YouTube (il suffit de remettre les vidéos dans l'ordre).

     

    Verdict : 8,5 / 10

     

    en concert, en 2010, Pony people (une reprise de Wounded Lion que l'on retrouve également sur Fake surfers, album de The Intelligence publié en 2009)


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  • John Wesley Coleman III est l'un des musiciens de rock qui m'a le plus marqué ces dernières années. Dire que j'adore son Steal my mind publié en 2009 relève de l'euphémisme. C'est un concentré de rock garage du meilleur cru.

     

    Par manque de temps, je n'ai pas encore pu me plonger dans les autres albums du musicien d'Austin. J'ai déjà l'impression de les connaître grâce à des articles lus ici et là.

    Oui, je peux adorer un musicien, un album, sans toujours me forcer à étudier précisément son parcours. Dans le cas de JWC III, cela ne devrait néanmoins pas tarder. J'ai en effet eu l'occasion de recouper sa route à deux reprises cette année. Et à chaque fois, j'ai été emballé.

     

    La première fois, par l'intermédiaire de son quatrième solo, The last donkey show, dont il sera question aujourd'hui.

    La deuxième fois, grâce à l'ami Brimstone et à l'excellent Raw Power Magazine qui m'ont incité à écouter Dirty Fingernails, le nouvel album des Golden Boys (disponible à l'écoute sur Bandcamp), groupe auquel participe l'infatigable JWC III.

     

    http://wp-images.emusic.com/blogs/3/files/2012/03/john-wesley-coleman-last-donkey-show.jpg

     

    The last donkey show, donc ...

     

    Le poète des détritus ("the trash poet", c'est ainsi qu'est parfois qualifié John Wesley Coleman III) s'y fait un peu moins dur et varie les genres de ses compositions. Là où il n'y avait par le passé qu'un rock garage pur jus, on trouve désormais aussi de la pop, du rock 'n' roll, de la country et du R & B.

     

    Alors, il ramollit, l'ami poète ?

     

    Pas du tout ! Il m'apparait toujours aussi déjanté (Des morceaux comme Don't waste my time, chouette "citation" du Under my thumb des Rolling Stones, Misery again et She's like Dracula en sont la preuve éclatante) et, il parvient de plus, à rendre ses chansons plus mémor(is)ables. Je veux dire par là qu'on ne retient plus l'impression d'ensemble de l'album, mais que chaque chanson a ici sa personnalité propre et, selon son humeur du moment, on peut s'attarder davantage sur l'une ou l'autre. Il n'y a ici aucune trace de compromission et l'on est encore bien loin d'un musicien qui chercherait à tout prix à caser un single potentiel au beau milieu de son album.

     

    Et c'est tant mieux.

     

    Cette individualisation des chansons permettra de plus peut-être des ré-écoutes de l'album plus nombreuses et éloignées dans le temps.

     

    Les puristes du garage auront probablement l'impression d'y perdre un peu au change. J'ai, de mon côté, et fort égoistement, l'impression d'y gagner et ce, même si je ne renie pas du tout l'affection que je peux porter à Steal my mind et Dirty fingernails, par exemple.

     

    Le titre de l'album de JWC III signifie-t'il qu'il veut cesser de faire l'imbécile avec sa carrière-solo ? Je n'y crois personnellement pas trop. Si le musicien conserve le même rythme de publication, la réponse ne devrait pas tarder ...

     

    Verdict : 8 / 10

     

    The last donkey show est disponible à l'écoute sur Spotify.

     

     

    Ceci étant dit, il ne me reste plus qu'à écouter Bad Lady goes to jail (2010) et American trashcan (2008)


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  • http://4.bp.blogspot.com/-XvcUJEysEFM/T6hOCuFX-aI/AAAAAAAABsE/NzCnHeHulJE/s400/The+Inner+Banks+%E2%80%93+Wild+(2012).jpg

     

    Le duo / couple de Brooklyn, The Inner Banks, est réglé comme du papier à musique. Ils fonctionnent au rythme d'un album tous les 3 ans :

    *The Inner Banks (2006)

    *Songs from Disko Bay (2009)

    *et donc, le petit dernier, Wild (2012)

     

    The Inner Banks est / était (?) jusqu'à présent un groupe fort intéressant pour au moins deux raisons, la première et la plus importante à mes yeux étant bien entendu la grande qualité intrinsèque de leurs albums (je relativiserai ce point très rapidement !). La deuxième relève de la difficulté à les classifier. On pourrait les qualifier de groupe d'indie-folk-rock. Cela ne serait pas faux, simplement un peu incomplet.

     

    Sur Wild, les deux premiers morceaux, Wild et Box of crown sonnent comme une rencontre au sommet entre Lambchop, REM et Giant Sand pour ne citer que les noms les plus évidents. On enchaine ensuite avec Sketch, un instrumental malheureusement trop long, trop lourd (trop d'orchestrations) et mou du genou, puis arrive Found holiday, un morceau gauchement expérimental teinté de quelques touches électro et relevé des vocaux éthérés de Madame Inner Banks, Caroline Schutz (anciennement des Folksongs for the afterlife) avant de repartir sur un nouvel instrumental, Freaky, bien plus inspiré et à la chouette ambiance cinématographique mais qui manque un peu d'allant.

     

    Je m'arrêterai là pour la description titre par titre.

     

    Vous l'aurez compris, nous avons ici affaire à un album très riche, parfois trop, et c'est bien là que le bât blesse.

     

    Si les compositions sont, dans leur grande majorité, très bien réalisées, elles ont la plupart du temps, au contraire des deux premiers albums du groupe (fort orchestrés eux aussi, la chantilly en moins) toujours un petit truc en trop, que ce soit des vocaux éthérés maniérés, des touches d'électro maladroites, ...

    Cette sensation de too much se concentre essentiellement sur les pistes instrumentales (trop nombreuses) que j'ai (trop) souvent envie de zapper.

    Tout cela est fort regrettable car, dès lors que l'accompagnement ne se fait pas trop indigeste, la sauce prend excellemment et le groupe tutoie alors les sommets comme sur Wild, Box of crown, Unemployment ou encore le long et très bien construit Rockets, par exemple.

     

    La note sera, pour une fois, peut être un peu "sévère", mais elle reflète vraiment mes déception et frustration face à un album qui aurait pu, qui aurait dû être un très grand disque si ses concepteurs n'avaient pas été aussi gourmands en habillage.

     

    Trop d'ambiances tue l'ambiance. Et si j'allais plutôt réécouter Songs from Disko Bay ?

     

    http://media.paperblog.fr/i/558/5580647/alt-j-an-awesome-wave-L-QW486G.jpeg

    Je n'échangerai néanmoins pour rien au monde ce Wild contre An awesome wave de ALt-J aux boursouflures bien plus prononcées (Breezeblocks, Dissolve me, Taro), aux compositions très faibles et qui tombent souvent à plat (Dissolve me, Something good, Matilda), aux ambiances (entre autres vocales) très laides (Dissolve me, Breezeblocks, Fitzpleasure), le tout étant de plus très aseptisé (Ms, Taro), quasi chirurgical (Dissolve me), ce qui ne l'empêche pourtant pas d'enflammer une bonne partie de la sphère musicale.

     

    Hop Blog et La Musique à Papa s'emballent tandis que Kronik Alt' et  Ears of Panda apprécient plus modérément. Pour ma part, je tombe probablement dans le piège de la contradiction bornée pure et simple. Je n'y suis pour rien, ma répulsion est véritablement physique : je frémis à nouveau d'horreur rien qu'à vous livrer mon ressenti.

     

    En résumé, je me passerai très facilement de ces deux albums, l'un étant une de mes plus grosses déceptions (mes attentes étaient sans doute trop élevées après les deux premiers albums fort sympathiques de The Inner Banks), l'autre étant l'un des trucs les plus surcôtés que j'ai pu rencontrer depuis mes premiers pas sur la toile musicale.

     

    Voilà, c'est dit.

     

    Je ne suis vraiment pas à l'aise avec ces articles négatifs. Vous comprendrez pourquoi je n'en écris pas souvent.

     

    Verdicts :

    --> The Inner Banks (Wild sort demain, mais traîne dans les limbes d'Internet depuis déjà un bon mois) : 5 / 10

    --> Alt-J (Spotify) : 2 / 10 (heureusement qu'il y a Hand-made [vraiment parce que je suis sympa] ainsi que les Interludes II et III pour éviter le naufrage complet )

     

     


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  • http://www.cdclassics.be/store/media/catalog/product/cache/1/image/5e06319eda06f020e43594a9c230972d/5/1/51ySpaQeoEL__SS500__1.jpg

     

    Pour commencer le week-end, voici un album qui devrait donner la frite à tous les amoureux de "bonne variété" pop-rock bluesy et soul, typée années 1970s.

     

    Slowpoke de The Boonx, le groupe du chanteur belge Xavier Boone, est ainsi un album délicieusement régressif plein de chouettes petites chansons. Vocalement, j'ai par moments eu l'impression d'entendre un croisement entre Eric Clapton et Randy Newman.

     

    Je n'aime pas le rock FM. Je n'ai que peu d'affinités avec la musique venant de l'autre côté de la frontière.

     

    Je suis donc le premier surpris à trouver ce Slowpoke des plus agréables, si ce n'est un Hey Jojo final pas désastreux mais, à mon sens, bien en deça de la qualité d'ensemble.

     

    Je vous invite en tout cas bien volontiers à aller passer 35 minutes en sa compagnie, sur Spotify.

     

    Verdict : 7 / 10

     


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