• Hier, l'ami Thomas nous faisait part de ses questionnements face à l'incompréhension qui régnait en France à l'encontre d'une musique américaine pourtant facile d'accès. Pour étayer ses propos, il prenait l'exemple de Jesse Malin dont le nouvel album, Love it to life, ne sera même pas distribué chez nous.

    Même si la musique de Jesse Malin ne me parle pas (je ne saurai expliquer pourquoi), je rejoins Thomas à 100 % dans son interrogation.

    Je prendrai pour ma part l'exemple des Jayhawks / Wilco, deux groupes qui ont enregistré de fabuleux albums de néo-folk / americana et qui n'ont eu que très peu de retentissement, si ce n'est pour quelques poignées d'heureux initiés, au sein de l'hexagone.

    Peut-être est-ce dû à un problème de genre, le folk américain étant vraiment considéré comme très (trop ?) américain, et de barrière linguistique (pour moi, le genre ne supporte pas le passage au français si ce n'est à de très rares exceptions près comme le très réussi Mustango (Deezer) de Jean-Louis Murat) ...

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    S'ils n'ont pas connu de véritable carrière commerciale, les deux groupes précités semblent jouir d'une côte d'amour un peu plus importante chez nos voisins britanniques.

    Tant et si bien que certains de leurs musiciens n'hésitent pas à s'en inspirer (copier ? ^^) sans vergogne.

    En lisant l'article de Thomas, j'ai immédiatement pensé à ce parallèle et à cet album des Gallois d'Additional Moog.

    Mon article du jour était tout trouvé.

    Thank you, Thomas !

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    Thirty Three & A Third, publié en 2007, est en effet un album mineur exceptionnel, synthèse quasi-parfaite du meilleur de Wilco, Jayhawks, Neil Young, Gram Parsons, Big Star, Bright Eyes, ...

    De l'americana à l'anglaise parfaitement assumée et maîtrisée.

    Si vous souhaitez vous faire votre propre opinion, l'album est en écoute intégrale ICI sur Spotify.

    Vous pouvez télécharger légalement 2 extraits de l'album (Four track soul et The bit war) ainsi qu'un morceau non retenu (Dust for the elbows).

    Si vous avez apprécié Thirty Three & A Third, n'hésitez pas à jeter une oreille, voire les deux, à Endless Air, paru l'an dernier et, à mon goût, encore plus réussi. 

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    Quasiment indispensable à tous les amateurs du genre !


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    Né à Portland de l'association de trois membres de l'un des groupes les plus réputés de la région, The Decemberists (Chris Funk [guitare dobro], Jenny Conlee [accordéon], Nate Query [contrebasse]) et de deux autres musiciens de la scène locale (dont la chanteuse Annalisa Tornfelt), Black Prairie a publié début avril son premier album.

    Feast Of The Hunters' Moon devrait figurer sur nombre de listes des meilleurs albums folk de l'année.

    En effet, entre instrumentaux et titres chantés, il nous fait passer un moment fort délicieux tout au long de ses 13 chansons de folkS dans tous leurs états, pleines de caractère : tango-musette (A prairie musette), tango plus "pur" (Ostinato Del Caminito et le sublime  Tango Oscuro, à mon avis l'un des sommets de l'album), traditionnel (Red Rocking Chair, The Blackest Crow), jazzy-gipsy (Crooked Little Heart), bluegrass (Home Made Lemonade), ...

    Le tout, en présentant un ensemble atmosphérique et habité des plus cohérent alors que tout laissait redouter la dispersion. 

    Feast Of The Hunters' Moon fait  partie de ces disques discrets et inattendus, sortis de nulle part et pourtant instantanément adoptés.

    Un album que j'écouterai encore avec le plus grand plaisir au fil des ans.

    Vous l'aurez compris ... J'adore !

    3 chansons sont en écoute sur MySpace.  

    Vous trouverez sur YouTube 7 autres vidéos du concert donné par Black Prairie le 1er avril dernier à Portland.

    Et en passant, si vous en avez encore le temps, voici l'avis de Sfar, très positif également.


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  • J'ai découvert Fursaxa et sa jolie chanteuse Tara Burke, en 2008 par l'intermédiaire de leur album Kobold Moon.



    Craquant complètement pour cette musique d'avant-garde, folk psychédélique / gothique ou que sais-je encore, j'en avais alors même fait un de mes disques préférés de l'année poussant même le vice jusqu'à le faire écouter, pour les aider à s'endormir, à mes petites jumelles, Camille & Coralie, alors âgées d'un peu plus de trois mois pendant les vacances de Noël ^^

    C'est le coeur rempli de joie et la tête pleine de ces jolis souvenirs que j'ai croisé
    sur ma route du surf, il y a quelques jours, le nouvel album de Fursaxa,  Mycorrhizae Realm.

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    Proche de l'univers de Marissa Nadler et de Lisa Gerrard (pour la voix), Mycorrhizae Realm est le 6ème album de Fursaxa en 11 ans de carrière.

    En résulte un folk ambiant, gothique et psychédélique complètement dépressif  d'une grande beauté qui nous emméne dans un voyage-retour sous acide vers la nature par la grâce de très nombreux instruments acoustiques (flûte, glockenspiel, ...) et une imagerie très intense.

    [Il faut également noter la participation de Greg Weeks (à la guitare) et d' Helena Espvall (au violoncelle) tous deux en vacances des Espers à Philadelphie.]

    L'écoute de Mycorrhizae Realm et de ses vapeurs hypnotiques ne devrait pas vous laisser indifférent.

    Soit vous vous ennuierez ferme et vous direz au revoir très rapidement à la demoiselle, soit vous serez happé par sa force crépusculaire et vous vous surprendrez à y retourner, encore et encore, laissant de côté toute résistance somme toute inutile face à cet album audacieux qui présente certaines des plus belles chansons (parmi les plus tristes, aussi) que j'ai pu avoir la chance d'écouter  cette année (Well of Tuhala, Charlote).

    Dans mon cas, les 38 minutes de l'album se sont rapidement transformées en 76, puis en 114. Je dois en être désormais à 266 (+ 38) (+...).

    Et vous ?

    04. Well of Tuhala


    06. Charlote
    07. Ode to Goliards 

    8 commentaires
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    Mark Erelli est un chanteur-compositeur de folk américain, originaire du Massachussets, né un an après votre serviteur et dont la carrière a commencé il y a une petite quinzaine d'années..

    J'ai eu la chance de le découvrir il y a quelques années grâce à des liens Amazon du type, "Vous avez aimé ceci, essayez donc cela". J'avais alors acheté le très bon Hillbilly Pilgrim à un prix défiant toute concurrence, lequel a d'ailleurs encore baissé à 0.99 $. Avec les frais de port, on doit arriver à 5 $.

    N'hésitez pas ... si vous aimez la chanson folk américaine traditionnelle.

    En effet, à l'image de Greg Brown, Steve Earle ou de Townes Van Zandt,  tel un baladin, il nous offre régulièrement de formidables chansons très ancrées dans le quotidien américain et pourtant universelles de par leur simplicité.

    Son dernier et très récent disque s'intitule Little Vigils.

    Cet album de folk n'a rien de particulier. Il est tout simplement très bien bien composé, très bien produit et déroule le plus agréablement du monde un très joli recueil de chansons comme je les affectionne. Simples, directes, honnêtes et fortes.

    Bref, pas de prise de tête pour un album que je me surprends à écouter tous les matins au réveil ou en arrivant au boulot depuis déjà une petite semaine.

    Essentiel, ou presque !

    A votre tour d'en profiter si vous le souhaitez ...

    Little Vigils est en effet disponible gratuitement pas plus loin que ci-dessous. 

     

    Très actif, Mark Erelli multiplie les projets parallèles à sa carrière solo personnelle déjà riche de 8 ou 9 productions.

    En témoigne par exemple Seven Curses, très bel album de reprises de pépites du folk-rock américain (dont des chansons de Neil Young [Powderfinger], Porter Wagoner [The first Mrs Jones], ...) enregistré en compagnie de  Jeffrey Foucault et qui devrait apparaître à la vente dès le 14 avril prochain. 

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    Même s'il est plus anecdotique que Little Vigils, Seven Curses mérite néanmoins largement l'attention de quelques écoutes et nous offre un joli voyage nord-américain.

    Un petit échantillon de 3 chansons est disponible ICI.


    3 commentaires
  • (Sunalee proposant l'album de Frank Fairfield à la notation dans sa rubrique "Sur la platine", je publie mon petit article qui lui est dédié un peu plus tôt que prévu.)

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    En découvrant l'album éponyme de Frank Fairfield, j'ai d'abord cru écouter une formidable remastérisation d'une relique de musique hillbilly remontant à la grande dépression des Etats-Unis.
    Que nenni ...

    Renseignements pris, Frank Fairfield est toujours en vie, réside en Californie et n'est âgé que de 26 ans.

    A l'écoute des quelques titres présentés ci-dessous, j'espère que, tout comme moi, vous adhérerez à ce délicieux album pour le moins anachronique sur lequel FF joue de la guitare, du banjo et du violon.

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    Repéré par les Fleet Foxes, il a eu la chance de tourner avec eux comme leur première partie et de faire ainsi découvrir à un public médusé un musicien  coincé dans le passé et la tradition, quelque part entre Mississippi John Hurt et Will Oldham.

    Cet album est une des plus belles réussites folk de l'an dernier, 2009 (si si ...), malheureusement découvert trop tard pour apparaître officiellement dans le classement rétrospectif.

    A écouter sans modération !

    01. Nine Pound Hammer
     


    02. Call Me a Dog When I'm Gone


    03. Blackberry Blossoms
    04. Cumberland Gap


    05. Dying Cowboy
    06. John Hardy
    07. To the Sweet Sunny South
    08. Train That Took My Girl from Town
    09. Hesitating Blues
    10. Fair Margaret and Sweet William
    11. Old Paint

    ++ Short Life Of Trouble

    ++ Pretty Polly 

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    Barton Carroll possède un long et excellent CV. Il a en effet déjà travaillé avec les Crooked Fingers, Dolorean, Azure Ray et nous a offert plusieurs albums en solitaire très réussis tels que Love & War (2006) et The Lost One (2008).

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    Le musicien de Seattle nous revient en ce début d'année avec son folk direct et joyeux (ici parfois métissé, avec le plus grand des bonheurs, de blues et de jazz, ce qui donne plus de relief à ses compositions) pour le plus que formidable Together You And I.

    Il est ici accompagné de la divine Anna Lisa Notter dont les choeurs viennent, eux aussi, donner de l'ampleur à l'album.

    2 chansons sont en écoute sur
    MySpace.
    L'album complet est en téléchargement gratuit
    ICI.

    Au vu de la qualité de ses productions et de ses compositions (il vous suffit d'écouter et / ou de regarder The Poor Boy Can't Dance pour en être, je l'espère, convaincu), il est vraiment regrettable que l'ami Barton ne soit pas davantage connu !


    Je ne saurai donc trop vous recommander l'écoute de ce formidable et addictif album, meilleur disque folk de ce premier trimestre 2010 avec, dans un registre complètement différent, celui de  Richard McGraw, Burying The Dead.

    Vous avez apprécié l'écoute de Together You And I et disposez de quelques dollars à dépenser ?
    N'hésitez pas à passer sur Amazon. Il s'y trouve à un prix dérisoire !
    Même remarque pour Love & War et The Lost One.


    01. The Poor Boy Can't Dance
    02. Rich As A Rolling Stone
    03. Shadowman
    04. Do You Want To Get Out Of Here?
    05. Let's Get On With The Illusion
    06. Past Tense
    07. Monday Night
    08. Something Good
    09. This Town Is Cold
    10. Together You And

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  • J'ai fait une de mes plus belles découvertes musicales de ces dernières années hier, dimanche 7 mars 2010, jour  du décès de Mark Linkous (Sparklehorse) (clic 1) (clic 2).
    Satanée ironie du sort.

    La photo ne laisse subsister aucun doute. Nous avons ici affaire à du folk, du très bon folk, à la croisée de Bob Dylan et de Neil Young, un rêve éveillé pour votre serviteur.

    Originaire de Louisiane, AA Bondy, de son vrai nom Scott Bondy, s'est lancé dans une carrière en "solo" après une expérience de presque 10 ans (1994-2003) au sein du groupe grunge Verbena, auteur de 3 albums.

    Je n'ai jamais écouté, et n'écouterai probablement jamais les albums de Verbena mais je suis très sincèrement satisfait de la nouvelle orientation du musicien.

    Il nous a en effet offert, en 2007 et en 2009, deux fantastiques albums de folk moderne :

    *American Hearts
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    *When The Devil's Loose


    Tout comme celle de Mark Linkous, même si dans des registres quelque peu différents, la musique d'AA Bondy est belle et tourmentée.

    Si vous ne les connaissez pas encore et si vous avez appréciez, en plus de Bob Dylan & Neil Young, les premiers enregistrements de Ryan Adams et les élégantes carrières de Josh Ritter, Elvis Perkins et Josh Rouse, ces deux albums sont à écouter d'urgence et devraient faire d'AA Bondy, à moins que le destin n'en décide pas autrement, l'un des meilleurs ambassadeurs du folk pour au moins quelques années.


    When The Devil's Loose
    est en écoute sur
    MusicMe.

    Et parce qu' "acoustique" rime avec "fantastique"...

    *Mightiest Of Guns :


    *I Can See The Pines Are Dancing :


    *When The Devil's Loose :


    Longue vie à AA Bondy !

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