• http://ecx.images-amazon.com/images/I/51M-YMXD0kL._SL500_AA300_.jpg

     

    J'aime beaucoup Langhorne Slim, mais il manquait toujours quelque chose, jusqu'à présent, pour que ses albums deviennent pour moi des petits classiques. Son folk-rock rocailleux m'a toujours plu lors de la découverte de ses disques. Et pourtant, en dehors de son album éponyme de 2008, je n'ai que très rarement cherché à les ré-écouter.

    Cela s'est bien produit à quelques occasions, lorsque je tombais sur des articles évoquant son nom, mais la démarche n'a jamais été instinctive alors que Be set free (2009) et When the sun's gone down (2005) sont disponibles à une portée de clics sur Spotify.

     

    Comme je le précisais en début d'article, cette constatation courait jusqu'à présent ...


    L'écoute de son tout nouvel album, The way we move, m'a en effet ébloui. J'ai été époustouflé par des titres comme Fire, Just a dream, Song for Sid, Wild soul, Found my heart, ...

     

    Il parait que The way we move est un album de pertes (rupture sentimentale, décès du grand-père [le fameux Sid de la chanson évoquée ci-dessus], ...). Comme d'habitude, je n'ai pas fait attention aux paroles. Je ne peux donc pas dire que c'est cela qui m'a particulièrement touché. J'ai néanmoins ressenti beaucoup de mélancolie (Song for Sid, Coffee cups, Past lives ...) et constaté que l'énergie de Langhorne Slim semblait plus canalisée, moins brouillonne que d'habitude.

     

     

    C'est peut-être grâce / à cause de cela que l'ensemble me paraît plus personnel, mieux maîtrisé et amené de la première à la dernière chanson. Au contraire de ses albums précédents, à aucun moment, je n'ai eu envie de zapper un seul morceau, d'aller en retrouver un plus qu'un autre. Je dirais même plus que le déchirant Past lives, placé en conclusion à l'album, donne envie d'en relancer l'écoute immédiatement. Sa fin abrupte laisse en effet un goût d'inachevé et il est un peu dur de rester sur cette impression, d'où le besoin pressant d'y retourner !

     

    En plus d'être essentiellement triste (même s'il y a des sifflottements assez légers sur Wild soul) et impeccable musicalement dans un genre que j'affectionne particulièrement, The way we move est un album qui colle parfaitement à mon humeur du moment.

     

    Vous comprendrez donc sans problème mon appréciation

     

    Verdict : 8 / 10

     

    The way we move est en écoute intégrale sur Spotify.


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  • http://www.citybeat.com/cincinnati/imgs/media.images/7537/towncountry_cover.nar.jpg

     

    J'aime beaucoup les deux premiers albums (Nothing as it was [2009] et Redbird green [2010]) de Magnolia Mountain, groupe originaire de Cincinatti.

     

    Magnolia Mountain s'évertue  à rajeunir la musique traditionnelle de l'Oncle Sam, la musique folk / bluegrass, en y injectant des musiques plus modernes (blues, rock, rockabilly, rhythm n' blues ...).

     

    Un coup de shaker et le tour est joué : on obtient une americana très agréable, fort intelligente et bien sentie, mais qui reste malheureusement anecdotique en raison d'un manque d'audace, et d'une fidélité aux codes par trop respectueuse. Cela ne gêne en rien les qualités d'immédiateté et d'authenticité des compositions.

     

    Le groupe remet le couvert cette année avec un Town and country qui peaufine encore un peu plus cette recette.

     

     

    Album de genre sincère et efficace, il devrait assurément plaire à tous les amoureux de musique roots.

     

    Il est malheureusement, au même titre que ses prédécesseurs, un peu trop timide pour être véritablement marquant et je l'aurais donc probablement négligé d'ici la fin du mois.

     

    Dans l'attente de cette éclipse annoncée, j'en profite pleinement et lui permets de m'offrir quelques moments fort agréables en compagnie de cette musique que j'apprécie tant. Je l'oublierai pendant un an ou deux mais suis pratiquement persuadé de le redécouvrir lors de la prochaine publication de son géniteur. Rendez-vous en 2014 ?

     

    Verdict : 7 / 10

     

    Town and country est en écoute sur Spotify.

     


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  • http://f0.bcbits.com/z/11/39/113943073-1.jpg

     

    Après la double déception d'hier, voici un très bel album d'indie-folk.

     

    Intimiste tout en étant habillé (il propose entre autres de très beaux arrangements de violoncelle), sobre et électrique, il nous offre 10 superbes chansons, sombres et lumineuses (magnifique Scarecrow, par exemple), qui après un premier contact fort positif parviennent toutes (si si ...) à se bonifier au fil des écoutes sans créer le moindre début de lassitude.

     

     

    Je ne peux donc que vous recommander fortement l'écoute de ce Heart like feathers de Robert Deeble, dont je n'avais honnêtement jamais entendu parler jusque vendredi dernier.

     

    Il est à découvrir sur Spotify et Bandcamp.

     

    Verdict : 8,5 / 10

     

     


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  • http://f0.bcbits.com/z/64/51/645150164-1.jpg

     

    Si Will Oldham, avec l'aide de Mère Nature, pouvait faire un rejeton à Howe Gelb, Calexico, Wilco et donc au vrai Neil Young (c'est-à-dire pas celui qui se cache derrière le fort laid Americana), cela donnerait une oeuvre ressemblant fortement à ce Lungs, dirt & dreams, deuxième album de Damon Moon and The Whispering Drifters.

     

    Cet album de folk-rock est d'une implacable beauté sombre, torturée et vénéneuse, oscillant entre habillage électricique et nudité. Il m'a immédiatement happé par ses univers très forts et cinématographiques qui invitent aux grands espaces désertiques et à l'introspection.


    Je ne citerai "que" les formidables Restless road end, The fool, Ten Sleep - WY,  Robert Pirsig's blues, Seasonal Suite N°62 et Gild the lily, mais l'album dans son intégralité mérite votre attention.

     

    Si vous avez 40 minutes à lui consacrer, n'hésitez pas à pousser jusque Bandcamp ou Spotify.

     

    Verdict : 8 / 10

     

     


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  • http://f0.bcbits.com/z/69/29/692982883-1.jpg

     

    Le glaswegien Daniel Meade nous offre cette année son nouvel album (le deuxième ?), Will you still love me when it rains ?, d'inspiration 1960s-1970s, tant au niveau du titre (il est impossible de ne pas penser au Will you still love me tomorrow de Gerry Goffin et Carole King) que de la musique.

     

    Intelligent mélange de musiques folk d'inspiration traditionnelle (Trying, When the rain came, ...) et d'americana (Help me, A heartbeat away, ...), il propose 11 chansons sans prétention aucune néanmoins très attachantes et pleines de personnalité pour un ensemble solide et cohérent, parfois lumineux et brillant (superbe enchainement Dear Hollywood / Tides of change / Will you still love me when it rains ?, par exemple).


       

    Sobre et efficace, Will you still love me when it rains, sous des dehors complétement inoffensifs, est assurément l'une de mes plus belles trouvailles de la fin du mois de mai.

     

    Verdict : 8 / 10

     

    Profitez-en, l'album est en téléchargement et en écoute gratuits sur Bandcamp.

     


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  • La fin du mois de mai est proche. La nouvelle mouture de  mon classement mensuel est prête (elle sera publiée vendredi) et je n'ai pas envie (ni le temps) de la retravailler.

     

    Je ne vous présenterai donc pas de disque formidable cuvée 2012 qui m'obligerait à revoir ce foutu récapitulatif qui, en vue du (trop) grand nombre de disques de genres différents (et voilà même que je me mets à la chanson francophone à cause du CDB) qui me passent entre les oreilles, n'a plus de sens véritable au-delà des cinq ou dix premières positions.

     

    Bref, ce jeudi, je me contenterai de vous présenter un musicien pour lequel j'ai un petit article en stock depuis plusieurs semaines.

     

    Et même que si vous aimez l'americana, il pourrait bien vous plaire !

     

    http://f0.bcbits.com/z/29/20/2920228424-1.jpg

     

    J'ai immédiatement flashé pour la pochette, découverte au hasard de sauts de pages compulsifs, de cet album publié en fin d'année dernière, en novembre, pour être plus précis.

     

    Je m'attendais à de la variété américaine typée 1970s, un peu à la Paul Simon.

     

    Vérification faite : je n'étais pas tombé très loin ... Les "tags" de l'album indiquaient en effet folk, americana, singer-songwriter. Pour ses détracteurs, l'americana est un sous-genre à rapprocher de la pire variété.

    C'est parfois souvent le cas. Il faut trier, toujours trier.

     

    En tout cas, la pochette et les "tags" me bottant bien, je lançais l'écoute de l'album sans la moindre retenue.

     

    Et vous savez quoi ?

     

    Côté voix, ça sonne quelque part entre Will Oldham et ... Paul Simon (sur Unrequired love, c'en est fort troublant).

     

    La musique est parfaitement en symbiose avec ses deux références du folk américain : ça navigue véritablement entre folk dépouillé (Lander WY, Baltimore, ...  [probablement mes deux chansons préférées de l'album]) et americana parée de très beaux arrangement pleins de violons et tout et tout (Settle, ...).

     

    Bref, pour faire court, comme on dit sur Facebook : J'aime (beaucoup) (sauf Black and white que je zappe régulièrement).

     

    Si vous appréciez le genre et son classicisme à l'épreuve des époques, n'hésitez pas, Women, de Graham Weber (qui nous vient d'Austin, au fait), est en écoute sur Bandcamp et Spotify.

     

    Pas mal du tout, pour un disque "bouche-mois", non ?

     


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  • http://ecx.images-amazon.com/images/I/513Ha3XziiL._SL500_AA280_.jpg

     

    Source to Sea de Rusty Bear (groupe originaire de Leeds, en Angleterre) serait-il tout simplement le meilleur album d'indie-folk parvenu jusqu'à mes oreilles en ce premier semestre 2012 ?

     

    Dans un registre fort différent du Me and My Ribcage de The Widest Smiling Faces, il l'est, assurément. Je vous avouerai avoir failli le laisser passer, hésitant longuement à l'écouter en raison de ma méfiance envers le genre depuis la publication, l'an dernier, du pénible deuxième album de Bon Iver.

     

    Mes craintes se volatiliseront finalement très rapidement. Je comprenais en effet dès les premières mesures que je tenais là un bien bel objet et, sans forcer, Source to sea s'est imposé comme un disque fort riche (sans jamais être boursouflé), chaud et intime, délicat et méticuleux, cohérent et limpide, ...

     

    Stop, n'en jetez plus !

     

    Respectueuses du passé tout en étant fort actuelles (ça bidouille un peu sur Tape knot, sans aucune incidence sur la cohésion de l'ensemble), les douze vignettes qui le composent font écho à Neil Young, aux Beatles (Closer to God), Big Star, Nick Drake et aux Beach Boys, pour les harmonies vocales. Les plus jeunes penseront évidemment également aux Fleet Foxes et Bon Iver.

     

    Bref, si vous avez 45 minutes à consacrer à de la musique aujourd'hui, n'hésitez pas, précipitez-vous sur ce délicieux Source to sea.

     

    Il est en écoute intégrale sur Spotify et Grooveshark.

     

    Verdict : 8 / 10

     


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